Exposition ||| Le Temps comme une fontaine

| 08 > 23 septembre 2023 |

Depuis quelques dix ans, la collection d’œuvres d’art de la Province du Brabant wallon s’est encore enrichie de nouvelles œuvres puisées dans la production contemporaine d’artistes de qualité.

De renom ou déjà prometteurs, ceux-ci ont fait l’objet de la part de nos jurys d’un intérêt soutenu pour leur savoir-faire ou la particularité de leurs techniques, mais surtout pour l’originalité de leurs visions de créateurs.

Pour cette exposition d’ensemble, la collection se partage deux lieux culturels emblématiques de la Ville de Wavre, les Salons de l’Ermitage d’une part et la Plateforme – Galerie des Beaux-Arts, d’autre part.

▲ Louis Thévenet

Thomas Amerlynck (gravure) ►

L’Exposition LE TEMPS COMME UNE FONTAINE aura lieu du 08 au 23 septembre:

• Au Château de l’Ermitage (21 Rue de l’Ermitage)
• À La Plateforme – Galerie des Beaux-Arts de Wavre (21 rue du Chemin de fer).

Le mercredi, jeudi, vendredi et samedi de 14 à 18h.

Visites guidées prévues sur inscription!

Présentation de l’exposition

L’accrochage des œuvres a été pensé en termes de correspondances et d’échos thématiques, dans lesquels les œuvres nouvelles et anciennes peuvent se réunir et dialoguer, ceci dans un esprit d’intemporalité de l’Art, propre à l’écoulement du temps.

Plaisir et casse-tête vont de concert pour une telle sélection d’œuvres.

C’est le portrait de Gaston Bachelard réalisé par le peintre Marc Carniel qui donne le ton du cheminement proposé dans cette exposition. Afin d’inviter le visiteur et la visiteuse à découvrir la grande diversité des préoccupations de ces artistes, toutes disciplines rassemblées, le philosophe français, qui a tant inspiré les artistes modernes, nous rappelle l’intensité toujours prégnante du choix entre la forme et l’informe dans nos imaginaires.

Dans l’œuvre de Bachelard, c’est la puissance expressive des éléments comme l’eau, l’air, la terre ou le feu qui provoque, de manière audacieuse, tous les enjeux émotionnels de la représentation.

Dans cette optique, Léon Spilliaert côtoie les dessins de Julien Brunet ; et Jean-Michel Folon accompagne Anto-Carte. Les représentantes de la Jeune Peinture belge comme Marthe Donas ou Berthe Dubail éclairent les abstractions d’aujourd’hui. Nous passons d’une école à l’autre, sans heurts, appréciant par exemple les bleus suisses de Claudine Peters-Ropsy ou ceux, indéfinissables, des gravures de Marina Boucheï. L’impressionnisme de Franz Van Holder trouve un écho dans les vaporeuses compositions photographiques de Françoise Raquez ou de Felten-Massinger/Caravana obscura.

Est présente dans cette exposition la majeure partie des artistes dont une ou plusieurs œuvres ont été acquises depuis une dizaine d’années. Mais aussi des acquisitions plus anciennes, avec des noms aussi prestigieux que Paul Leduc, Henri Evenepoel, Arthur Dupagne, Rodolphe Strebelle, Auguste Herbin, André Derain et les incontournables dessinateurs que sont Hergé et François Schuiten.

Ainsi l’Art belge et son exceptionnelle inventivité sont ici représentés comme une poignée de lucioles.

Initiée il y a longtemps déjà, la Collection du Brabant unitaire avait été séparée en trois lors de la scission communautaire. La Collection de notre jeune Province s’épanouit avec bonheur, mais il faudra plus d’un rendez-vous afin d’en découvrir toute la richesse.

Voici donc les trois éléments structurels de l’exposition, tels qu’on pourra les retrouver dans les deux lieux :

1. La figure humaine, le portrait, la mère, le nu, l’enfance,…

Anto Carte, Thomas Amerlynck, Franz Van Holder, Arthur Dupagne, Rodolphe Strebelle, Jean Canneel, Irène-David Libois, Nicolas Mayné, Françoise Racquez, Didier Leemans, John Cluysenaar, Julien Brunet, Charles Lemaire, Shéhérazade Lahdj Mohand, Roger Wolfs, Marc Carniel, Michel Neuwels dit Michal, Sarah Bourlard, Sophie Oldenhove, Valérie d’Heur, Patrick Brichard, Hergé, Jean-Michel Folon, Jacques Dormont, François-Julien Bosmans.

2. Ce que l’on voit du pays (déf. Étymologie du mot paysage) le paysage solitaire ou le jardin, le paysage urbain ou la nature perdue, motifs floraux.
Felten-Massinger, Carole Solvay, Paul Leduc, Louis Thévenet, Michel Olyff, Bern Wéry, Lionel Vinche, Anto Carte, Henri Evenepoel, André Derain, Léon Spilliaert, Henri Van Eepoel, Françoise Laporte, Joëlle Vincent, Dominique Descamps, Anne Dorselaer, Isabelle Dethier, Danielle Sablon, Camille De Taye, Raymond de Meester de Bestenbroeck.

3. La Terre ou les rêveries de la volonté (philo. Gaston Bachelard) écritures picturales, images de la pensée, abstractions, etc.
Paul Schrobiltgen, Arthur Grosemans, Geneviève Levivier, Serge Goldwicht, Patrick Lebon, François Huon, Odette Colon, Auguste Herbin, François Schuiten, Léonard Garcia, Evelyne De Behr, Aurélie Vink, Sophie Vink, Monique Dohy, Carole Youngner, Bob Van der Auwera, Marina Boucheï, Johan Damoiseau, Berthe Dubail, Marthe Donas, Claudine Peters-Ropsy, Caroline Bia, Emmanuel Kervyn, Jean- Pierre Gysels, Damien Moreau,…

Dominiq Fournal
Commissaire de l’exposition

Geneviève Levivier (technique mixte)

Petit aperçu de l’exposition